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La mesure du taux de prothrombine sert à évaluer le temps de coagulation du plasma sanguin. La prothrombine, également appelée facteur II, est l’une des nombreuses protéines plasmatiques qui jouent un rôle dans le processus de coagulation.
Motifs de l’intervention
Motifs de l’intervention
En cas de coupure et de rupture d’un vaisseau sanguin, des plaquettes du sang s’amassent sur le site de la lésion, ce qui crée un bouchon temporaire qui arrête le saignement. Pour créer un caillot sanguin solide, une série de 12 protéines plasmatiques, ou facteurs de coagulation, agissent ensemble et produisent une substance appelée fibrine, qui referme la lésion.
Si votre corps ne fabrique pas l’un ou l’autre des facteurs de coagulation, ou s’il le fait de manière incorrecte, il est possible que l’hémophilie en soit la cause. Symptômes de troubles hémostatiques :
- formation aisée d’ecchymoses ;
- saignement qui ne s’interrompt pas en dépit de l’application d’une pression sur le site de la lésion ;
- règles abondantes ;
- présence de sang dans l’urine ;
- articulations enflées ou douloureuses ;
- saignements de nez.
Si votre médecin considère qu’il est possible que vous soyez atteint(e) d’un trouble hémostatique, il pourra vous prescrire une mesure du taux de prothrombine afin d’établir un diagnostic. Votre médecin peut également prescrire une mesure du taux de prothrombine pour s’assurer que votre sang coagule normalement avant une intervention chirurgicale importante, même si vous ne présentez aucun symptôme de trouble hémostatique.
Si vous êtes sous anticoagulant (warfarine, etc.), votre médecin prescrira des mesures régulières de votre taux de prothrombine pour veiller à ce que vous ne courriez pas un risque hémorragique du fait de votre traitement.
Le test peut également être utilisé pour déterminer comment le sang des personnes atteintes de maladie hépatique ou d’un déficit en vitamine K coagule. Ces conditions peuvent en effet entraîner le développement d’un trouble hémostatique.
Interventions
Informez votre médecin de tous les médicaments et suppléments que vous prenez ; il vous indiquera s’il convient que vous cessiez de suivre un traitement avant le test. Le médecin peut vous demander de cesser de prendre vos anticoagulants afin que les résultats du test ne soient pas affectés par le traitement. Il est inutile d’être à jeun pour le test.
Le prélèvement d’un échantillon de sang est nécessaire à la détermination du taux de prothrombine. Le prélèvement d’un échantillon de sang est une procédure ambulatoire ; elle est fréquemment réalisée dans un laboratoire d’analyses médicales. Elle ne dure que quelques minutes et elle est relativement indolore.
Un infirmier utilise une petite aiguille pour prélever du sang dans une veine (d’ordinaire, du bras ou de la main), et un spécialiste analyse en laboratoire la chimie du sang dans le but de déterminer le temps nécessaire à la formation d’un caillot.
Risques
Les risques associés à un prélèvement sanguin en vue de la détermination du taux de prothrombine sont extrêmement réduits. Toutefois, le test étant fréquemment pratiqué sur des patients atteints d’un trouble hémostatique, il existe un risque légèrement supérieur d’hémorragie et d’hématome (accumulation de sang sous la peau).
Il est possible que vous éprouviez une légère sensation d’étourdissement, ou une légère douleur sur le site du prélèvement. Il existe également un très léger risque d’infection au point de ponction.
Résultats
La durée de coagulation normale du plasma sanguin est de 11 à 13,5 secondes si vous n’êtes pas sous anticoagulant. Si vous êtes sous anticoagulant, le temps de formation d’un caillot peut être plus long. Lorsque la durée de coagulation de votre sang est normale, il est probable que vous ne souffrez pas d’un trouble hémostatique ou que vous prenez une dose adaptée d’anticoagulants.
Lorsque le temps de coagulation de votre sang n’est pas normal, il est possible que votre dose de warfarine ne soit pas adaptée, que vous ayez une maladie hépatique, que vous souffriez d’un déficit en vitamine K ou que vous présentiez un trouble hémostatique tel qu’un déficit en facteur II. En cas de trouble hémostatique, votre médecin peut recommander une thérapie de substitution de facteur, ou une transfusion de plaquettes ou de plasma congelé frais.