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Santé

Dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS) : définition, cause, symptômes, traitement

Le dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS) mesure le niveau d’APS dans le sang masculin. L’antigène prostatique spécifique (APS) est une protéine fabriquée par les cellules de la prostate, petite glande située juste en dessous de la vessie des hommes. L’antigène prostatique spécifique circule en permanence dans l’ensemble du corps à des niveaux très faibles.

Le dosage de l’APS est un test sensible qui permet de détecter des niveaux d’APS supérieurs à la moyenne. Un niveau d’APS élevé peut être associé à un cancer de la prostate avant l’apparition de symptômes physiques. Selon les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC), le cancer de la prostate est la deuxième forme de cancer la plus courante chez les hommes aux États-Unis (CDC, 2012). Des niveaux élevés d’APS peuvent toutefois également indiquer que vous êtes atteint d’une pathologie non cancéreuse entraînant une augmentation des niveaux d’APS.

À lui seul, un dosage d’APS ne suffit pas pour permettre à votre médecin d’élaborer un diagnostic définitif. Les médecins prennent toutefois en compte le résultat du dosage d’APS pour tenter de déterminer si les symptômes présentés par un patient et les résultats du dosage sont imputables au cancer ou à autre chose.

Controverse

Controverse

Le dosage de l’antigène prostatique spécifique demeure controversé dans la mesure où les médecins et spécialistes ne sont pas certains que les avantages d’une détection précoce l’emportent sur les risques de diagnostic erroné. Il est également difficile de déterminer si ce test de dépistage permet effectivement de sauver des vies. Le dosage étant très sensible et permettant de détecter des niveaux accrus d’APS à des concentrations faibles, il peut détecter un cancer si petit qu’il ne constituera jamais une menace pour la vie du patient.

Il s’agit alors d’un surdiagnostic et les complications et risques d’effets secondaires découlant du traitement d’une croissance peuvent être plus importants pour les hommes que le danger qu’ils auraient couru si le cancer n’avait pas été diagnostiqué. Il est peu probable que ces petits cancers entrainent des complications et symptômes majeurs, car dans la plupart des cas, l’évolution du cancer de la prostate est très lente.

Les niveaux d’APS augmentent avec l’âge, de sorte que les médecins doivent utiliser une fourchette de référence d’APS pour déterminer si les niveaux d’APS d’un homme sont normaux ou inquiétants. Toutefois, selon l’institut national américain du cancer (National Cancer Institute, NCI), les professionnels de santé ne sont guère favorables à ces fourchettes. Celles-ci peuvent en effet être à l’origine de faux résultats négatifs ou de retards de diagnostic pouvant atteindre 20 % pour les sexagénaires et 60 % pour les septuagénaires (NCI, 2012). Votre médecin saura quelle est la solution la mieux adaptée à votre situation.

Conditions

Conditions

Selon les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC), le cancer de la prostate est la deuxième forme de cancer la plus courante chez les hommes aux États-Unis (CDC, 2012). Tous les hommes courent un risque de développer la maladie. Toutefois, certains groupes sont plus susceptibles de développer la maladie. Il s’agit notamment des suivants :

  • les hommes âgés ;
  • les Afro-américains ;
  • les hommes dans la famille desquels il existe des antécédents de cancer de la prostate.

L’autorité américaine de l’alimentation et du médicament (U.S. Food and Drug Administration, FDA) a approuvé l’emploi du dosage d’APS, avec le toucher rectal, pour dépister le cancer de la prostate chez les hommes de 50 ans et plus. Certains médecins peuvent utiliser le dosage chez les hommes dont le risque de cancer de la prostate est plus élevé dès l’âge de 40 ou 45 ans. Le dosage de l’ASP a également été approuvé par la FDA pour surveiller la récidive du cancer de la prostate (CDC, 2012).

La détection précoce est un élément important pour le traitement de la plupart des cancers de la prostate, et un dosage de l’APS peut permettre de détecter le cancer dès les stades les plus précoces. Autres raisons pour lesquelles votre médecin peut prescrire un dosage d’APS :

  • surveillance du traitement du cancer de la prostate ;
  • déterminer l’origine d’une anomalie physique de votre prostate (détectée par votre médecin à l’occasion d’un examen physique) ;
  • déterminer la date de début d’un traitement.

Préparation

Si votre médecin vous prescrit un dosage d’APS, assurez-vous qu’il ou elle est informé de tout médicament sur ordonnance ou en vente libre, de toute vitamine ou de tout supplément que vous prenez. Certains médicaments peuvent être à l’origine d’une baisse artificielle des résultats du test. Lorsque votre médecin estime qu’il est possible que votre médicament interfère avec les résultats, il peut décider de prescrire un test différent ou vous demander d’éviter de prendre votre médicament durant plusieurs jours, afin que les résultats du dosage soient plus précis.

Interventions

Un échantillon de votre sang est envoyé à un laboratoire pour analyse. Pour prélever du sang dans une artère ou une veine, un infirmier ou autre soignant insèrera une aiguille, la plupart du temps à l’intérieur du bras, au niveau du coude. Il est possible que, lors de l’insertion de l’aiguille dans la veine, vous éprouviez une douleur aiguë et perçante, ou une légère sensation de piqûre.

Lorsque l’infirmier a recueilli suffisamment de sang pour disposer d’un échantillon adéquat, il retire l’aiguille et applique une pression sur le site pour arrêter le saignement. Un pansement adhésif est ensuite apposé sur le site du prélèvement, pour le cas où vous saigneriez encore un peu.

Les échantillons de sang sont ensuite envoyés à un laboratoire pour test et analyse Demandez à votre médecin s’il vous communiquera les résultats ou si vous devez prendre rendez-vous pour vous en entretenir avec lui.

Risques

Le prélèvement d’un échantillon de sang est considéré comme sûr. Toutefois, la taille et la profondeur des veines et artères différant considérablement, le prélèvement d’un échantillon n’est pas toujours simple. Il peut arriver que la personne chargée du prélèvement doive essayer plusieurs veines, à divers endroits, avant d’identifier celle qui lui permettra de recueillir suffisamment de sang.

Le prélèvement d’un échantillon de sang présente également d’autres risques. Il s’agit notamment des suivants :

  • évanouissement ;
  • saignement excessif ;
  • étourdissement ou vertige ;
  • infection du site de l’insertion de l’aiguille ;
  • formation d’un hématome (accumulation de sang sous la peau) sur le site de l’insertion de l’aiguille.

Suivi

Lorsque vos niveaux d’APS sont élevés, il est probable que des analyses supplémentaires seront nécessaires pour identifier la raison de chiffres élevés. Autres causes possibles d’une augmentation de l’APS :

  • insertion récente d’un cathéter dans la vessie afin de faciliter le drainage de l’urine ;
  • test récent de la vessie ou de la prostate ;
  • infection des voies urinaires ;
  • prostatite (inflammation de la prostate) ;
  • infection de la prostate ;
  • hypertrophie bénigne de la prostate ou augmentation du volume de la prostate.

Lorsque votre risque de cancer de la prostate est élevé, ou si votre médecin soupçonne qu’il est possible que vous voyez atteint d’un cancer de la prostate, un dosage d’APS peut être utilisé, dans le cadre d’un ensemble de tests, pour détecter et diagnostiquer un cancer de la prostate. Autres tests susceptibles d’être nécessaires :

  • toucher rectal ;
  • APS libre ;
  • nouveau dosage d’APS ;
  • biopsie de la prostate.

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