Image default
Santé

Postures anormales : définition, cause, symptômes, traitement

Les postures anormales désignent des mouvements rigides du corps, ainsi que des positions chroniques anormales du corps. Ce symptôme diffère de la présence d’une mauvaise position ou d’un affalement. Elle résulte cependant fréquemment de lésions graves de la moelle épinière ou du cerveau.

Les postures anormales interviennent lorsqu’un muscle se contracte tandis que l’autre n’offre aucune résistance. Il en résulte un mouvement atypique, comme par exemple un pied, des mains, une tête ou un dos raides ou arqués.

Types

Les postures anormales s’inscrivent dans trois principaux types de catégories :

L’opisthotonos est une posture dans laquelle le cou et le dos sont repliés en arrière, raides et arqués.

La position de décortication se caractérise par un corps raide, des jambes étendues, les bras recourbés et repliés sur la poitrine, poignets fermés.

La position de décérébration se caractérise par des membres raides et étendus, des orteils pointés, la tête et le cou étant renversés en arrière.

Selon la cause, la position peut se modifier par une stimulation ou au cours de l’évolution de la condition.

Quand faut-il appeler le médecin ?

Si une posture anormale est constatée, consultez immédiatement un médecin. Ce symptôme est fréquemment le signe d’une condition médicale extrêmement sérieuse. Les personnes présentant ces symptômes étant susceptibles d’être inconscientes, il conviendra d’appeler les secours à leur place.

Causes

Les postures anormales résultent le plus souvent d’un dommage cérébral ou à la moelle épinière. La zone du cerveau ou de la moelle épinière affectées va dicter le type de posture.

D’autres causes ordinaires de postures anormales, y compris dues à des lésions ou traumatismes cérébraux sont énumérées ci-après :

  • une accumulation de fluide dans la cavité crânienne et œdème du cerveau ;
  • un choc direct ;
  • une hypertension artérielle dans le cerveau due à la malaria ;
  • une méningite, condition due à une infection virale ou bactérienne ;
  • un caillot ou un accident vasculaire cérébral ;
  • une tumeur cérébrale ;
  • le syndrome de Reye, condition liée à la consommation d’aspirine ou à un virus, affectant principalement les enfants ;

Les mauvaises postures peuvent revêtir de nombreuses causes sous-jacentes. Nombre d’entre elles sont extrêmement sérieuses. Il est impératif de consulter en urgence. Le fait de ne pas faire appel à une assistance médicale en urgence peut entraîner des dommages cérébraux, voire un décès.

Traitement

Les postures anormales ne se traitent pas à domicile. Les médecins intervenant dans une configuration hospitalière doivent en principe être en mesure de traiter tous types de conditions de cette catégorie. Le traitement est généralement immédiat et relève des urgences.

La première étape de ce traitement en urgence implique l’insertion d’un tube respiratoire pour faciliter la respiration, les spasmes musculaires, traumatismes cérébraux, postures et autres causes sous-jacentes peuvent restreindre la respiration. Une fois le patient stabilisé, le médecin va déterminer la cause de la posture anormale.

Le médecin pourra interroger les proches afin de déterminer les antécédents médicaux. Les questions posées pourront porter sur la durée des symptômes, le type de posture anormale, une blessure ou un traumatisme éventuels, ou tous autres symptômes observés.

Le praticien procèdera très probablement à un examen physique complet. La détermination de la posture anormale peut prendre du temps et exiger de nombreux tests. Les tests courants incluent notamment :

  • l’application d’un électroencéphalogramme (EEG) va mesurer l’activité électrique du cerveau ;
  • le contrôle de la pression intracrânienne (PIC) afin de vérifier la pression à l’intérieur de la cavité du crâne ;
  • l’angiographie cérébrale (qui fait appel à un milieu de contraste pour déterminer la manière dont le sang circule dans le cerveau) ;
  • les tests d’imagerie (radiographie, IRM et tomodensitogramme) qui vont fournir des images du cerveau.

Le traitement implique généralement un séjour dans une unité de soins intensifs jusqu’à ce que la cause de la posture anormale soit déterminée et stabilisée.

Prévention

Les postures anormales sont un symptôme de blessure, de maladie ou trouble. Le fait d’ignorer ce type de symptômes peut entraîner une aggravation de la condition sous-jacente. La prévention repose sur le fait que le traitement intervienne à temps.

Autres techniques préventives :

  • le port d’un casque ou de protections de la tête lors de la pratique de sports ou comportements à risque ;
  • ne pas donner d’aspirine aux enfants sans accord médical ;
  • prévoir des médicaments anti-malaria si vous vous rendez dans des régions dans lesquelles cette maladie est endémique, comme par exemple l’Afrique ou l’Amérique du Sud ;
  • prise de mesures pour prévenir les AVC et la formation de caillots sanguins (contrôle de la tension artérielle, arrêt du tabagisme, exercice fréquent, réduction du taux de mauvais cholestérol, et régulation du diabète).

A lire aussi

Les bienfaits méconnus de la phytothérapie : découvrez comment les plantes peuvent vous aider à retrouver la santé

Irene

Quels sont les bienfaits de la menthe pour votre santé ?

Journal

Migraine : les facteurs déclenchants et les causes (2 ème partie)

administrateur

Quelle législation concernant le défibrillateur automatisé externe (DAE) ?

administrateur

3 choses à savoir pour bien choisir votre tensiomètre

administrateur

Examen de l’oreille : définition, cause, symptômes, traitement

Irene